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Les quatre styles les plus représentatifs en France :

 

Karaté-Do Shotokan Wado-Ryu Gôjû-Ryu Shitô-Ryu

 

 

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L'okinawaien Gichin Funakoshi (1868-1957) (photo ci-contre) étudia l'Okinawa-Te avec Anko Azato et Anko Itosu notamment et, en 1922, fut choisi pour effectuer une démonstration à la première Exhibition Nationale Athlétique à Tokyo. Le Karaté fut ainsi révélé au Japon tout entier. Devant le succès de la démonstration, Funakoshi s'installa à Tokyo pour y enseigner son style, rompant alors avec la tradition d'Okinawa pour faire entrer sa méthode de Karaté-Do dans le cadre général des Budo. A la fin des années 1930 sont créés l'organisation Shotokai et le dojo Shotokan. Si Gichin Funakoshi pratiquait un Shotokan haut et court, son fils Yoshitaka (mort en 1945) modifia sensiblement l'ensemble des techniques du style, et enseigna un Shotokan plus bas et plus long

   

A la mort de Funakoshi, le Shotokan se partagea entre plusieurs associations, dont les plus importantes sont la Shotokai et la Nihon Karaté Kyo Kai (Japan Karaté Association, créée en 1949 et remaniée en 1955). L'enseignement de Masatoshi Nakayama et Hidetaka Nishiyama, rattachés à la JKA, s'éloigne de celui de Shigeru Egami, le chef instructeur de la Shotokai.

Shigeru Egami (1912-1981) créera son propre style, le Shotokai-Ryu, fortement influencé par l'enseignement de Yoshitaka Funakoshi. Il crée de nouvelles techniques, de nouvelles formes d'entraînement, remet en cause certains fondamentaux du Karaté comme le tsuki, et renonce à certains exercice tels que le travail au makiwara. Le Shotokai-Ryu est un style très fluide, aux positions très basses. Une de ses caractéristiques est l'aspiration à la réalisation du To-ate, c'est-à-dire la frappe à distance.

 

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     Le Wado-Ryu ("école de la voie de la paix") est un style japonais de Karaté qui fut fondé par Hironori Ohtsuka (1892-1982) (photo ci-contre) à la fin des années 1930. Hironori Ohtsuka, né à Shimodate City (préfecture d'Ibaragi) s'initie dès l'âge de six ans au Jujitsu de l'école Shindo Yoshin Ryu, avec son père Tokujiro Ohtsuka, puis en 1905 avec Nakayama Tatsusaburo, qui était également expert en Kendo. Hironori Ohtsuka obtient un Menkyo Kaiden de cette école en 1921. A cette époque, il a également l'occasion d'étudier le Yoshin Koryu avec Kanaya Motoo.

    

     Peu à peu va s'imposer dans l'esprit d'Ohtsuka l'idée d'adapter les techniques d'atémi du Shindo Yoshin Ryu au Karaté de Funakoshi. Après quatre ans d'études, il devient instructeur assistant de ce dernier et parcourt avec lui le Japon pour promouvoir le Karaté, abandonnant pour cela l'enseignement du Yoshin Shindo Ryu.

     En 1924, les deux hommes se rendent à la salle d'entraînement au Kendo de l'université Keio, et rencontrent Konishi Yasuhiro, le futur fondateur du style de Karaté Shindo Jinen Ryu, qui y enseigne le Kendo et le Jujitsu. Ils obtiennent de lui le droit de pratiquer le Ryukyu Kempo To-te Jutsu, comme Funakoshi appelle alors son art, dans cette salle.

     Ohtsuka, qui a abandonné son emploi dans une banque de Shimodate pour pratiquer la médecine traditionnelle comme son père, ouvre plusieurs clubs à Tokyo dans les universités de Todai, Rikkyo et Nihon notamment, et commence à élaborer dès 1929 une forme de Kumite (combat libre) adaptée à la compétition, s'éloignant ainsi des méthodes d'enseignement de Funakoshi. Il estime d'ailleurs que certaines techniques des katas traditionnels ne sont pas adaptées au sparring, et se met à intégrer au Karaté des éléments issus du Jujitsu et du Kendo notamment. Il se livre ainsi à des expériences avec l'aide de maîtres tels que le fondateur du Shito Ryu Kenwa Mabuni, le pratiquant de Naha-Te Choki Motobu, le fondateur du Judo Jigoro Kano ou encore celui de l'Aikido Morihei Ueshiba.

     La séparation d'avec Funakoshi devient dès lors inévitable. Ohtsuka officialise cet état de fait en inaugurant en 1934 sa propre école, la Dai Nippon Karaté Shinko Club (qui deviendra en 1938 la Dai Nippon Karatedo Shinbukai), ainsi que son style, qui est d'abord enregistré sous le nom de Shin Shu Wado Ryu en 1938, puis de Wado Ryu en 1940 lors du 44e festival de Budo de Kyoto.

     Après la Seconde Guerre Mondiale et la levée de l'interdiction en 1951 de la pratique des arts martiaux au Japon, la Zen Nippon Karate Renmei ("Fédération de Karate de tout le Japon", qui reste néanmoins une organisation privée de Wado Ryu) est créée. Le nom Wadokai est enregistré en 1964 au sein de la Japan Karate Federation. Les années qui suivent voient la diffusion du Wado Ryu en Europe et aux USA notamment. Hironori Ohtsuka décède en janvier 1982.

     A la mort d'Hironori Ohtsuka, le style s'est divisé en trois :
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Wado Kai JKF : la branche des étudiants seniors d'Ohtsuka, qui perpétuent l'enseignement de leur maître.

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Wado Ryu Renmei : la branche du fils d'Ohtsuka, Jiro, qui fit sécession avec la Wado Kai quelques mois avant la mort de son père.

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Wado Kukosai WIKF : la branche de Tatsuo Suzuki.

     Le Wado Ryu est un style souple et fluide, aux postures relativement hautes, où l'on cherche à esquiver l'adversaire et à retourner sa force contre lui. Il n'existe donc pas d'exercices visant à renforcer les armes naturelles.

     Selon Jiro Ohtsuka, le Wado Ryu est avant tout une méthode de Ju Jutsu, à laquelle furent ajoutées des techniques du Karate d'Okinawa et les principes issus du Kendo et des écoles d'armes Yagyu Shinkage Ryu et Toda. On utilise ainsi projections et clés, l'influence du Kendo se faisant particulièrement sentir dans le Kihon Kumite et les Tanto-Dori et Tachi-Dori.

     Les principes du style sont Nagasu ("aspirer comme l'eau", faire un pas de côté pour éviter une attaque), Inasu ("laisser passer", bloquer et contrer dans le même temps), Noru ("enrouler", contrer au bon moment afin de porter à son maximum la force générée par le mouvement en avant), Zanshin (rester en éveil, attentif à son environnement), Yasume (être relâché, sauf au moment de l'impact), Irimi (entrer dans l'adversaire), Mudana no Waza (éliminer les mouvements superflus).

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     Le Goju-ryu est issu du Naha-Te, ou Shorei-Ryu, qui se divisait autrefois en deux tendances : Ason et Waishingzan. La branche Ason s'est éteinte. Waishingzan, un Okinawaien d'origine chinoise, eut pour élève Kanryo Higaonna (1840 ou 1853 - 1915 ou 1916), qui avait auparavant étudié le Shuri-Te avec Sokon Matsumura, puis, de 1870 à 1887, certains styles chinois (Wing Chun, Tang Lang, Bai Hao, Tai Chi) sous la direction du maître Woo Lu Chin du Fukien. De retour à Okinawa, il enseigne à Naha, et donne à son style le nom de Naha-Te (qu'utilisait également Ason).

     Kanryo Higaonna eut pour disciple interne Juhatsu Kyoda et pour disciple externe Chojun Miyagi (1888 Naha - 1953), qui prit la succession d'Higaonna en 1917, à son retour d'un voyage d'étude en Chine. C'est Chojun Miyagi qui adopta en 1929 le mot Go-ju-Ryu ("école de la force et de la souplesse") pour désigner son école. En 1952, il fonda l'association Goju-Ryu Shinko-Kai.

     En 1932 Chojun Miyagi rencontra à Tokyo Gogen Yamagushi (1909-1989), un pratiquant de Karate, qui devint son élève. Il en fit son représentant unique pour le Japon, où Gogen Yamagushi fonda la Nihon Karate Goju-Kai, la branche japonaise du Goju-Ryu. Chojun Miyagi témoigna peu avant sa mort de l'apport considérable de Gogen Yamagushi au Goju-Ryu, rôle dont certains maîtres okinawaiens ont par la suite essayé de diminuer l'importance.

     En 1953, Seikichi Toguchi, un élève de Chojun Miyagi, fonde à Koza City le Shorei-Kan, au sein duquel il apporte des modifications sensibles à la pratique du Goju-Ryu : il classifie les techniques, les katas et les formes d'entraînement, crée de nouveaux katas, met au point le Daruma-Taiso (exercice gymnique basé sur la respiration), élabore de nouvelles formes de bunkai-kumite, intègre les katas exécutés en musique, et teste un système de compétition utilisant des protections anatomiques élaborées.

     En 1957, Miyazato Eiichi, pratiquant de Judo et de Goju-Ryu sous la tutelle de Miyagi Chojun, fonda à Naha son propre dojo, le Jundo-Kan ("Temple de la voie de la fidélité"), nom qui peut désigner également la méthode-même qu'il y enseignait.

     Le Goju-ryu est fortement influencé par les méthodes du sud de la Chine : mêmes concepts techniques, même importance donnée au travail de l'énergie interne. Les postures sont stables et puissantes (sanchin dachi est la plus caractéristique du style), les coups de pieds bas uniquement (essentiellement mae-geri et yoko-geri), la respiration ventrale sonore, les déplacements courts et en demi-cercles.

     L'enseignement de Chojun Miyagi se divisait en quatre points principaux :
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Tee chikate mani : la pratique des katas classiques

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Kumite : il n'y avait pas de combat libre, mais des applications à deux d'un kata (bunkai kumite)

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Te tochimani : exercices de combat pré-arrangés exécutés avec partenaire

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Ikukumi : combat entre deux élèves, où le plus gradé se contente de bloquer ou d'esquiver sans contre-attaquer.

     Les écoles okinawaiennes de Goju-Ryu enseignent la pratique du Kigu hojo undo, un ensemble d'exercices de musculation spécifique exécutés avec les instruments suivants : chishi (haltère court), kyukan (haltère long), tetsuwa (deux petits anneaux de fer), kongoken (anneau de fer), kami (jarre), sashi (pierre en cadenas).

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     L'école de Me kenwa Mabuni s'est structurée à partir des enseignements de Maître Yasutsune ITOSU (1830-1915) qui habitait SHURI et de Maître Kanryo HIGAONNA (1852-1915 ) qui habitait NAHA â OKINAWA. Le nom d'école SHITO RYU vient de la réunion des 2 premiers caractères : SHI vient de ITOSU, car peut être prononcé ITO. TO vient de HIGAONNA, car peut être prononcé HIGA. Maître Kenwa MABUNI ne se contente pas de juxtaposer 2 courants, mais il systématise les méthodes d'entraînements avec un fondement rationnel et scientifique, nous rapporte son fils Maître Kenei MABUNI dans son ouvrage "Karatédô shitô ryû ". Me MABUNI Kenwa a eu pour élève : Maître TANI qui par la suite développa sa propre branche, TANI HA SHITO RYU (Shukokai )

   Maître Nakahashi, 8ème dan, explique les techniques du Shito ryu en ces termes : « les caractéristiques techniques du Shito ryu empruntent à la fois du Shuri-Té et du Naha-Té. Le style est marqué par la subtilité (perception des attaques) et la vitesse. Les techniques s’appuient sur la mobilité du bassin, les déplacements du corps et la déviation des attaques. Le style est considéré comme très esthétique tout en demeurant puissant » (Entretien dans Karaté Bushido, avril 2000). Jean-Luc Clerget, 5ème dan et élève du Maître ne le contredit pas lorsqu’il revient sur ces débuts après plus de 30 ans de pratique : « j’ai été séduit par l’esthétique de ce style qui en plus propose une grande variété de techniques » (ibid.).

Si l’aspect esthétique semble être une composante fondamentale du style, ce n’est pas au détriment de l’efficacité :


- Les techniques sont en effet courtes, enroulées.


- Les déplacements en esquives sont systématiques pour sortir de la ligne d’attaque.

- Les positions sont variées afin de respecter une distance optimale par rapport à l’adversaire, et ce en fonction de l’action envisagée.

- Le principe « sen no sen », qui consiste en une « attaque dans l’attaque » par anticipation de l’action adverse, est inclus dans l’enseignement de manière très précoce.

Le Shito ryu est donc caractéristique d’un travail qui allie la vitesse et l’esthétique technique. Celles-ci se réalisent dans une très grande mobilité des hanches, dans les déplacements courts et les blocages circulaires, avec les coudes près du corps.

Le fondateur du Shito ryu, Kenwa Mabuni avait énoncé cinq principes fondamentaux, qui résument bien l’essence de son style :

- Le premier principe est « Ten I ». Il s’agit du travail de placement, de manière à se retrouver dans l’angle mort de l’adversaire afin qu’il soit dans l’impossibilité de voir venir la contre-attaque, et de plus ne soit plus en mesure d’enchaîner.

- Le deuxième principe est « Rakka » : il consiste en l’action de casser une attaque au seul moyen d’un blocage. Par exemple, un blocage gedan baraï sur une attaque mae geri doit non seulement empêcher la jambe adverse d’atteindre son corps, mais aussi de blesser l’adversaire par le seul moyen du blocage afin qu’il ne soit au moins assez déstabilisé pour ne plus pouvoir enchaîner les attaques.

- Le troisième principe est « Ryushi » : il provient de l’influence provennant de la boxe chinoise, par le biais de l’enseignement de maître Higaonna. L’idée est basée sur la notion de rythme, notamment pour s’adapter constamment à celui de l’adversaire et utiliser sa force, comme en aïkido. Ici, la mobilité du bassin va être utilisée de manière primordiale pour bloquer une série d’attaques.

- Le quatrième principe est « Kushin » : on va s’appuyer sur le travail des jambes, et principalement la flexion extension des genoux, tout en gardant une rectitude vertébrale. L’efficacité des blocages est alors augmentée car relayée par la puissance des jambes.

- Le dernier principe est « Hangeki » : c’est la contre-attaque. La défense est dans l’attaque et réciproquement. On rejoint là le « sen no sen que nous évoquions plus avant : le blocage et la contre-attaque sont effectués dans le même mouvement.

Bien entendu, ces principes ont été détaillé à des fins d’explicitation mais se retrouvent liés dans l’épreuve du combat…

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